La tête dans les nuages (2/2)

Publié le par Evariste Galois

Maintenant que tout le monde sait ce qu’est un nuage sur le plan « scientifique », on est sûr de tous parler de la même chose… Dans l’article « Faire tomber la pluie du bout des ailes d'un avion », d’Annie Gasnier paru le 16 avril 2006, dans le journal le monde, on apprend qu’un inventeur a réussi a faire pleuvoir quand il le souhaite grâce a son petit avion.
Ça parait compliqué a première vue mais que nenni. Depuis plusieurs années on savait le faire dans les régions viticoles (notamment en Bourgogne). La révolution est dans le procédé non chimique, et sa « vulgarisation ». Mais le problème le plus grave n’est pas là.
Après avoir modifié la géographie de son environnement avec très peu d’intelligence et beaucoup de maladresse, après avoir joué les apprentis sorciers en transmutant des éléments en d’autres, après avoir réduit en esclavage la majeur partie de ses congénères et les avoir aussi assoiffés, affamés (la liste est si longue…). L’homme se met à vouloir jouer, domestiquer la météo. (Il avait déjà joué avec mais bien malgré lui.)
Malgré tout, la banalisation de ce genre de procédé pose un problème d’éthique grave. Quel droit a t on de faire pleuvoir ici plutôt qu’ailleurs, même si çà arrange a première vue tout le monde ? Nous qui sommes dans une société où la propriété est un droit divin, pourquoi ne pas respecter ce droit quand il s’agit des nuages ? Surtout que comme a chaque fois où l’homme a pensé faire une découverte merveilleuse qui aide la nature, en réalité il la dessert.
Faire pleuvoir dans des régions industrialisées victimes du réchauffement de la planète que les gens de cette même partie ont provoqué, va encore mutiler ceux qui ne font pas partie de ces régions.
Çà va aussi déséquilibrer les zones climatiques mondiales, car si il pleut ici, il ne pleut plus là bas… c’est simple et pourtant personne ne voit que çà va radicalement changer les zones climatiques mondiales. Si la vie sur Terre s’est développée c’est grâce a un subtile équilibre tant dans les gaz de notre atmosphère que l’hygrométrie, la température, la force des rayons arrivant etc…

Il est attristant de voir l’homme se prendre pour un dieu chaque fois qu’il fait un petit pas dans la compréhension de son univers.
Homo homini lupus.

Publié dans science

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