Les méandres retors de la vie…

Publié le par Evariste Galois

Souvent, le soir près mon boulot, je fais le trajet avec des amis. Pour parler simplement : on forme la sacré bande de cons par excellence. Vous savez ceux là même qui rigolent de tout du plus abject au plus anodin : un train en retard, un mec qui se jette sous les roues d’un train et dont les membres une fois projetés blesssent un passant, de l’agent de la RATP qui s’est endormi à son guichet et qui a mis un délicat réveil à ses cotés pour ne pas faire d’heure sup, d'une bombe qui n'explosera jamais dans les trains de banlieu… bref tout ce à quoi la palpitante vie sociale contemporaine d’un métro-boulot-dodo-iste est confrontée. Des gus comme ça, ça se remarque…
Un soir dans un bar pas loin de chez moi, un ami de lycée et moi, devisions passionnément de la noirceur de nos travails respectifs. Soudainement une femme sortie de nulle part, s’assit à coté de nous et sans crier gare, lache : « on se connaît ! T’a’pris l’train bondé d’18h30 pendant le jour de gref ! autant j’dor’l’humour, chui très fan, mais là avec ton copain s’en’ététait trop ! Ou alors pas le m’ment ! Mais j’ai beaucoup aimé ton cynique et la désinvolture du ton ».
Dommage qu'elle fut complètement saoule… sinon son compliment m’aurait beaucoup touché ! Toujours est-il que l’ivresse nous a permis de voir combien elle dansait bien (même seule et ivre dans un bar avec une musique en sourdine), et l’œil du photographe (tout au moins de celui qui voudrait être photographe) était attiré par la forme étrange de son corps et la manière de le déhancher, tout autant que par ses cheveux noirs bouclés et longs, et sa peau cuivrée.

 

Après avoir bavardé une petite heure, elle nous lâche enfin son prénom : Sophia ! j’ai trouvé fort incongru de retrouver la fille qui nous jouxtait dans le train, et aussi qu’une fille s’appelant sagesse puisse avoir un comportement ne l’étant pas.

Publié dans discussion nocturne

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